"On s’élève au-dessus des
lois naturelles" ! Ainsi parlait Mme C.Taubira lors de son discours de
conclusion après le vote par les députés de la loi qui porte son nom. Cette
envolée pseudo-lyrique dont elle a le secret porte en elle la volonté d’imposer
le Transhumanisme à notre société civile. Ce n’est ni plus ni moins que du Karl
Marx dans le texte qui disait en substance dans
« Le Capital », que ce qui caractérise l'homme, c'est d’être toujours autre chose et
davantage que l'ensemble des conditions qui l'ont engendré. Ce postulat est
celui de la possibilité de se libérer de l'ordre imposé par la Nature.
Très peu de nos concitoyens ont
saisi la portée d’une telle posture qu’ils n’ont peut-être même pas entrevue ou
entendue dans leur immense majorité. La loi Taubira a prétexté le mariage
homosexuel pour introduire à plus ou moins brève échéance le Transhumanisme. De
quoi s’agit-il exactement ? Les transhumanistes contribuent à imposer et
mixer des techniques médicales eugéniques (PMA, GPA, clonage, cryogénie, cellules
souches, avortement, euthanasie), des technologies de l’information, la robotique et des systèmes sociaux factices (gender theory) pour façonner un être vivant de qualité
supérieure, tout en recherchant la réalisation pratique de l'idéal d'égalité aux
sens juridique et politique par l'élimination des limites du physique et du mental génétiquement
transmissibles. L’évolution naturelle serait remplacée par une évolution
programmée pour produire des OGM humains. Quel paradoxe de la part d’un gouvernement
arrivé au pouvoir avec l’aide d’écologistes !
Dans une telle ère, l'évolution
naturelle serait remplacée par une transformation délibérée de l’être humain !
C’est une Révolution « généticielle » qui s’annonce de même magnitude
que la révolution industrielle du 19ème siècle avec son cortège de
retombées juteuses pour des lobbies financiers. Ce n’est pas par hasard que Pierre Bergé a lancé :
"Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence?"
…. En attendant
l’utérus artificiel."Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence?"
Cette déclaration est une
condamnation à mort de l’Ecologie Anthropologique, la promotion d’une
conception de l’Humanité qui est inacceptable car mégalomaniaque et
annonciatrice de la mort programmée d’une Humanité durable, libre et solidaire.
Cette approche est encore un prolongement direct d’un capitalisme déviant et d’une
idéologie productiviste portée au pinacle par un parti politique, qui se veut humaniste mais qui dédaigne l' humain.
Il ne s’agit pas d’un combat politique Gauche-Droite mais
bien d’un combat de Civilisation. C’est le seul point sur lequel nous sommes d’accord
avec Mme Christiane Taubira.
"Les scientifiques ont identifié cinq gènes principaux qui déterminent la forme du visage humain. Une recherche publiée dans la revue PLoS Genetics, est un premier pas sérieux dans la reconstruction du visage en fonction du code génétique de l'homme.
RépondreSupprimerCette nouvelle technique permettra d’identifier les criminels plus facilement. Déjà aujourd’hui, les scientifiques peuvent déterminer assez facilement la couleur des cheveux et des yeux d’une personne en fonction de son ADN. L'objectif principal des chercheurs – c’est la reconstitution complète de l'apparence extérieure de l’homme en fonction de son matériel génétique." La Voie de la Russie.
Ainsi les manipulations génétiques percent de plus en plus les mystères du génome humain. Le clonage, déjà rodé depuis des années n'est que aperçu minime de ce que pourra amener les technologies de demain.
Bien que le savoir de l'homme ne cesse d'augmenter, peut-on en dire autant de sa sagesse ? Peut-on modifier les lois de la Nature sans agir sur l'ensemble de son environnement et en assumer les inévitables erreurs de parcours? La question doit se poser.
La modification des lois de la nature est l'une des plus grandes illusions humaines, à comparer au logo-machisme le plus primaire dont elle découle directement : le viol de ses « lois », c'est à dire le non respect de leur sens et de leur intégrité propres et non humains (l'Autre, la Nature comme non moi humain) ne peut rien entrainer de plus sur le plan de l'humanité que ce qu'entraine le viol pratiqué sur un être humain particulier.
SupprimerC'est sans doute pourquoi le transhumanisme est un extrémisme de plus (après bien d'autres fascismes ouverts ou masqués) cherchant à changer l'homme en essayant de le reprogrammer « adapté » à une nature dénaturée, saccagée. A celle-ci doit correspondre une humanité déshumanisée, composées d'unités interchangeables (égalité dite pratique), instrumentalisables toujours plus au delà des limites naturelles, autant de limites globales équilibrées « données » par la nature, et de manque à gagner pour les profiteurs de tous poils.
Si la critique du vieux monde a engendré ce monstre inhumain (le mot transhumain, par son côté « surhumain » est un beau leurre rénové pour masquer cet abjection), c'est bien qu'elle était habilement dirigée vers cet objectif de pure volonté de puissance humaine et donc des plus puissants d'entre eux.
La sagesse ne peut consister qu'à remettre radicalement en question non seulement cette volonté de puissance, mais surtout les conditions de sa production et de sa transmission. Il ne suffit pas de refuser le viol d'un seul être si on le fait en fondant ce refus sur le viol consensuel de tout et de tous : la raison de cette volonté doit être examinée selon des critères extérieurs à cette « volonté » imposée plus que voulue (par l'argument de départ d'une pseudo absence de choix autre), hélas, subie et donc reproduite par tous : le Dieu de Puissance déguisé sous la Puissance de Dieu n'est pas mort, il a subtilement muté sous le cadavre pompeusement exposé au musée mental civilisationnel, et tout simplement changé de nom.
Évacuant à la fois la possibilité de Dieu et celle de Nature.
Par delà les mots de Dieu et Nature, ce sont les choses même qui étaient visées (leur « nature »), leur possibilité même d'être ce qu'elle sont, hors pouvoir humain. En allant dans ce sens, la Renaissance fut une mort à toute humanité, sous couvert d'une « défense » victimaire de « l'Homme » et de retour aux « sources humaines » des plus grandes barbaries, imbécilités et illusions de l'égoïsme humain. L'une des racines du fascisme nouveau et de son ordre pour des décennies à venir, hélas, mais très logiquement.
darkhaiker.fr